Les Addictions

Site internet : POPAM – Tsingoni (Mayotte) – Oppelia

Mail : Popam@oppelia.fr

Téléphone : 0269 60 07 78

Horaires : 8h-12h et 13h-16h

CSAPA :

Les missions CSAPA du pôle Soins et accompagnement

• L’accueil gratuit et possiblement anonyme, l’information, l’évaluation médicale, psychologique et sociale, et l’orientation de la personne et de son entourage ;

• La réduction des risques associés à la consommation de substances psychoactives ;

• La prise en charge médicale, psychologique, sociale et éducative qui comprend le diagnostic, les prestations de soins, l’accès aux droits sociaux et l’aide à l’insertion ou à la réinsertion, le sevrage et son accompagnement, la prescription et le suivi des traitements médicamenteux, dont les traitements antagonistes aux opiacés (TAO).

Le pôle soin assure également les missions suivantes :

• La prise en charge des personnes présentant des addictions sans substance

• L’intervention en direction des personnes sous main de justice, détenues ou sortant de prison

D’autres missions du CSAPA sont effectuées par le pôle CJC – intervention précoce (le service prévention) :

• Les consultations de proximité́ et repérage précoce des usages nocifs,

• Des actions de prévention,

• Les consultations jeunes consommateurs,

• Des programmes de prévention.

CAARUD

Les missions CAARUD du pôle RdR et aller vers

Les missions d’un Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) ont été définies initialement par le Décret de 2005 et la circulaire du 2/01/2006 :

• L’accueil inconditionnel, collectif et individuel, et les conseils individualisés pour les usagers de drogues

• Le soutien aux usagers dans l’accès aux soins

• Le soutien aux usagers dans l’accès aux droits

• La mise à disposition du matériel de réduction des risques et des dommages pour tout type de produit et de consommation

• L’intervention de proximité à l’extérieur du Centre en vue d’établir le contact avec les usagers

• Le développement d’actions de médiation sociale

• Lle dépistage et la prévention des conduites à risques

• La participation au système de veille sanitaire et de pharmaco vigilance

Les missions CSAPA du pôle CJC et Intervention Précoce

Les Consultations Jeunes Consommateurs s’adressent aux moins de 25 ans et à leur entourage. Ses missions sont les suivantes :

• Assurer l’accueil, l’information, évaluation, prise en charge brève et l’orientation si nécessaire ;

• Réaliser une évaluation de la situation médico-psycho-sociale du consommateur et repérer un éventuel usage nocif ;

• Offrir une information et un conseil personnalisés, une prise en charge brève, aux consommateurs à risques ou nocifs, selon leurs besoins ;

• Accompagner ou proposer une orientation des personnes en difficulté́ lorsque la situation le justifie (complications somatiques ou psychiatriques, dépendance, prise en charge au long cours etc.) ;

• Offrir un accueil et une information à l’entourage ;

• Proposer un accueil conjoint du consommateur et de son entourage;

• Recevoir les personnes orientées par l’autorité́ judiciaire ;

• Aller à la rencontre des personnes en difficultés potentielles et se faire connaitre des partenaires et institutions telles que : éducation nationale, éducation spécialisée, professionnels de santé́, notamment de ville ;

• Participer et mettre en œuvre des actions de prévention, en particulier l’intervention précoce.

Les missions d’intervention précoce : il s’agit d’intervenir au début de la trajectoire addictive, et aux moments où la consommation peut devenir problématique (usages à risques, abus…), selon 4 axes :

• Mettre en place des modalités de repérage précoce par la rencontre avec des publics, en particulier jeune

• Augmenter la capacité à l’auto-changement et la motivation au changement

• Former les acteurs dans la population ciblée

• Organiser des services de proximité adaptés et un réseau intra-communautaire

Charte TAPAJ

1 . OBJET

TAPAJ, pour Travail Alternatif Payé à la Journée, est un programme d’insertion spécifique permettant aux jeunes qui souffrent d’addictions, en très grande précarité d’être rémunérés en fin de journée, pour une activité professionnelle qui ne nécessite pas de qualification ou d’expérience professionnelle particulière et ne les engage pas sur la durée.

La charte TAPAJ Mayotte définit :

• le cadre dans lequel le porteur et l’association intermédiaire s’engagent à s’inscrire pour mettre en oeuvre TAPAJ.

• les modalités d’accompagnement dont bénéficient le porteur et l’association intermédiaire.

2. LE PUBLIC

TAPAJ est un programme en direction de jeunes de 16 à 25 ans vivant à la rue, en squats, ou en hébergement précaire.

Beaucoup d’entre eux sont :

• en situation de rupture familiale,

• en situation de grande précarité les amenant à vivre de la mendicité et/ou de ressources illégales,

• rétifs au contact avec les institutions

• consommateurs de substances psychoactives,

• en grande souffrance psychique,

• victimes d'exclusion.

3. LE PROGRAMME

TAPAJ offre aux jeunes en errance une modalité de travail permettant d’avoir au plus vite, avec le minimum de contrainte d’accès, une source de revenu légal, dans un cadre journalier.

Par ce biais, le jeune développe non seulement son estime de soi, mais également un savoir-faire et un savoir-être professionnel.

Ce programme favorise la continuité des interventions sanitaires et sociales en faisant de l’insertion socioprofessionnelle une porte d’entrée vers le soin.

TAPAJ apporte en cela une réponse adaptée aux jeunes en errance qui sont dans l’incapacité d’intégrer des dispositifs spécialisés ou de droit commun du fait de leurs problématiques sociales, éducatives et sanitaires.

Il s’inscrit dans une démarche de médiation sociale. En redonnant une place aux jeunes qui souhaitent s’en sortir, TAPAJ atteint un objectif de renforcement de la tranquillité publique.

Sa mise en oeuvre s’appuie sur un partenariat opérationnel avec des entreprises et des collectivités locales.

4. UNE MÉTHODOLOGIE GRADUÉE

TAPAJ est structuré en deux phases :

1 . La prise de contact et la mise au travail

• Le contact s’effectue via les éducateurs, le CCAS, Fahamou maécha ou bien par l’encadrant technique de Tifaki Hazi (Association intermédiaire).

• Le jeune travaille 4 heures par semaine. Il est payé le jour même 8€/heure net immédiatement en liquide par l’encadrant technique.

• Une fiche de paie est établie en fin de mois.

• Chaque séance de travail est encadrée par l’encadrant technique

de Tifaki Hazi chargé d’identifier les chantiers.

2. L’accompagnement

• Proposition de contrats plus longs, de 14 heure/semaine après

évaluation.

• Rémunération à l’issue du mois travaillé.

• Expérimentation de chantiers autonomes.

• Bilan complet de la situation administrative, sociale et médicale

du jeune.

• Accompagnement des projets d’insertion professionnelle.

(formations qualifiantes, chantiers d’insertion, contrats de droit

commun…).

• Aide à la recherche d’hébergement.

5. LES PARTENARIATS

TAPAJ repose sur une dynamique partenariale forte, entre associations, institutions et monde de l’entreprise ayant des compétences spécifiques et complémentaires, c’est-à-dire alliant savoir-faire en accompagnement éducatif médico-social et gisements d’emplois.

A Mayotte, le portage ne se fait pas encore par un dispositif spécialisé en addictologie médicosociale : CSAPA/CAARUD. Les collectivités porteuses peuvent toutefois solliciter des financements notamment lors de la phase de démarrage pour la prise en charge des addictions.

1 . La prise en charge des addictions

• Une psychologue clinicienne a une mission de réduction des risques sanitaires et sociaux pris auprès des usagers ayant des conduites addictives en collaboration avec le médecin addictologue du Centre Hospitalier de Mayotte (CHM).

• Le CCAS et Fahamou Maécha assurent en complément de leur spécialisation en addictologie, « le soutien aux usagers dans l’accès aux droits, la lutte contre l’illetrisme, l’accès au logement et à l’insertion ».

2 . Le partenariat avec une association intermédiaire

Le partenariat entre un psychologue, le médecin addictologue et un dispositif d’insertion par l’activité économique est central. Il s’appuie sur des outils communs. Juridiquement employeur du jeune, l’AI s’engage :

• à respecter les critères de rémunération

• à faire bénéficier tout de suite le jeune du cadre légal du travail